Situé dans un ancien quartier ouvrier des années cinquante, la villa existante s’élève sur trois niveaux et se positionne au centre d’un jardin
comprenant des arbres de qualité, dont un cèdre de grande taille et des vivaces. C’est contre un angle de cette belle demeure en maçonnerie que se greffe la nouvelle extension.
L’agrandissement abrite un espace de cuisine et une pièce à vivre, entourée d’une banquette et s’avançant dans le jardin. Le volume est conçu comme un espace unitaire, tandis que les deux programmes le composant se révèlent dans la lecture du plan et des élévations.
La pièce à vivre s’extrait de l’emprise de la villa et s’avance dans le jardin. L’espace devient davantage perméable et rayonne sur la végétation alentour. Ce premier pas vers l’extérieur, intime et exposé, rappelle la véranda de la Villa Necchi, antichambre s’ouvrant sur son parc.
L’enveloppe de la façade réinterprète le langage du tissage de la hutte des caraïbes de Gottfried Semper, le treillis bois permettant ici de faire pousser la végétation. Tout comme la cabane primitive, la construction est supportée par des poteaux circulaires périphériques en bois et accueille en son centre un foyer, la cuisine étant devenu le lieu de vie majeur du logement.
La construction de l’extension est entièrement réalisée en bois, de même que les menuiseries extérieures et intérieures. Posée sur 3 fondations ponctuelles afin de préserver le domaine vital du grand cèdre adjacent, la structure ne touche pas le sol et se retrouve suspendue comme un pont. La toiture quant à elle, est supportée par 4 majestueux poteaux tournés en chêne quartier contre quartier.
Crédit photos : Claire Alhanko & Colette Mudde
